18/01/2020 12 articles reseauinternational.net  8 min #167629

Plusieurs roquettes tirées sur une base Us en Irak, l'Iran revendique la frappe

Frappes iraniennes en Irak - Le Pentagone admet que 11 soldats ont été blessés

Plusieurs soldats américains ont été blessés lors de l'attaque au missile de l'Iran la semaine dernière sur la base aérienne d'Al-Asad en Irak, alors que le Pentagone avait initialement déclaré qu'aucune victime n'était à deplorer.

« Bien qu'aucun militaire américain n'ait été tué lors de l'attaque iranienne du 8 janvier contre la base aérienne d'Al Asad, plusieurs ont été traités pour des symptômes de commotion cérébrale dus aux explosions et sont toujours en cours d'examen », a déclaré la coalition militaire dirigée par les États-Unis combattant (prétendument) Daech en Irak et en Syrie dans une déclaration jeudi 16 janvier.

« Par précaution, les militaires ont été transportés de la base aérienne d'Al Asad, en Irak, au centre médical régional de Landstuhl en Allemagne pour un dépistage de suivi. Lorsqu'ils seront jugés aptes à reprendre leurs tâches, les militaires retourneront en Irak, après leurs examens de contrôle », ajoute le communiqué.

Un responsable militaire américain a déclaré à CNN que 11 militaires avaient été blessés dans l'attaque lancée en représailles aux frappes aériennes américaines qui avaient tué le Général iranien Qassem Soleimani la semaine précédente. Le média Defense One a été le premier à signaler les blessés.

Après l'attaque, le Pentagone avait déclaré qu'aucune victime n'avait été provoquée par les 16 missiles tirés par l'Iran. L'armée américaine définit comme victime quiconque a subi une blessure ou est décédé parmi son personnel.

Interrogé sur la divergence apparente entre les deux déclarations, un responsable de la Défense a déclaré à CNN : « C'était l'évaluation du commandant au moment des faits. Les symptômes sont apparus quelques jours après les frappes, et les soldats ont été traités avec une grande prudence ».

Après la publication de cette histoire, le capitaine Bill Urban, porte-parole du US Central Command, qui supervise les troupes au Moyen-Orient, a déclaré que l'armée avait appris après l'attaque que 11 personnes avaient été blessées - huit ont été transportées au Landstuhl Regional Medical Center en Allemagne et trois ont été envoyés au Camp Arifjan au Koweït pour « dépistage de suivi ».

« C'est la procédure standard : tout le personnel à proximité d'une explosion est soumis à un dépistage des lésions cérébrales traumatiques et, si cela est jugé approprié, on les transporte à une unité de soins plus élevée », a déclaré Urban dans un communiqué. « Tous les soldats dans la zone d'explosion immédiate ont été examinés et diagnostiqués selon la procédure standard, selon le ministère de la Défense. (...) Lorsqu'ils seront jugés aptes au travail, les militaires devraient rentrer en Irak, après avoir subi les examens de contrôle ».

La semaine dernière, le secrétaire à la Défense Mark Esper avait déclaré que l'évaluation initiale n'avait trouvé que des dommages matériels.

« L'actuelle (évaluation des dégâts de bataille) est, si vous voulez, encore une fois, nous pouvons vous obtenir des détails, des choses comme des tentes, des voies de circulation, le parking, un hélicoptère endommagé, des choses comme ça ; rien que je décrirais comme majeur, c'est du moins comme ça que je le note à ce moment précis. Voilà donc le résultat de l'attaque à ce stade, tel que nous le connaissons. Le plus important, c'est qu'il n'y a pas de victimes, pas de victimes amies, qu'il s'agisse des États-Unis, de la coalition, d'un entrepreneur, etc. », a déclaré Esper.

L'information concernant ces 11 blessés survient après que l'Iran a tiré sur deux bases irakiennes abritant des troupes américaines en représailles au meurtre de Soleimani dans la capitale irakienne de Bagdad. L'administration US affirme avoir tué Soleimani en guise de tentative de désamorcer les tensions avec l'Iran, mais Téhéran l'a décrit comme un « acte de guerre » et du « terrorisme d'État ». Soleimani était la deuxième personnalité la plus puissante du pays.


Les responsables américains ont présenté différents récits de ce qu'ils considèrent comme les motivations de l'attaque de l'Iran. Le vice-président Mike Pence a déclaré la semaine dernière que l'administration pensait que les frappes « visaient à tuer des Américains », et le Général Mark Milley, le président de l'état-major interarmées, a déclaré qu'il pensait que les attaques « visaient à causer des dommages structurels, à détruire des véhicules, du matériel et des aéronefs et à tuer du personnel ».

Mais un sentiment croissant a émergé la semaine dernière parmi les responsables de l'administration US, à savoir que l'Iran avait délibérément évité de toucher les zones peuplées d'Américains. Plusieurs responsables de l'administration ont déclaré à CNN que l'Iran aurait pu diriger ses missiles vers des zones peuplées d'Américains, mais a intentionnellement évité de le faire. Ces hauts responsables américains ont déclaré que l'Iran avait peut-être choisi d'envoyer un message plutôt que de prendre des mesures suffisamment importantes pour provoquer une réponse militaire américaine substantielle, un signal possible que l'administration Trump cherchait une justification pour apaiser les tensions.

L'Irak a reçu un avertissement indiquant que la frappe était imminente et a pu prendre les « précautions nécessaires », selon un communiqué du Premier ministre irakien Adil Abdul Mahdi. Un responsable américain de la défense a déclaré que l'Irak, à son tour, avait averti les États-Unis.

Cependant, des responsables du Pentagone ont déclaré qu'ils n'avaient reçu aucun avertissement de ce type de la part des Irakiens, mais que les États-Unis avaient pu détecter l'attaque assez tôt pour alerter les forces américaines sur le terrain.

L'ambassadeur iranien auprès des Nations unies a déclaré vendredi dernier que les bases irakiennes abritant des troupes américaines avaient été principalement sélectionnées pour démontrer la capacité de frapper des cibles avec une haute précision, et non pour tuer des Américains, contestant les affirmations publiques faites par les hauts responsables de l'administration Trump.

« Nous avons déclaré, avant de prendre nos mesures militaires, que nous choisirions le moment et le lieu, et nous avons choisi le lieu où l'attaque contre Soleimani a été lancée », a déclaré vendredi l'ambassadeur iranien Majid Takht Ravanchi à John Berman de CNN sur « New Day » vendredi dernier en réagissant aux commentaires de Pence. « Et nous ne considérons pas un nombre élevé de victimes comme un élément déterminant dans nos calculs »

MISE À JOUR : Cette histoire a été mise à jour avec des informations supplémentaires sur l'attaque et une déclaration du US Central Command.

source :  US troops were injured in Iran missile attack despite Pentagon initially saying there were no casualties

traduction :  lecridespeuples.fr

via  lecridespeuples.fr

***

Voir également ce rapport d'Al-Manar, chaine du Hezbollah

Un citoyen américain a assuré avoir perdu tout contact avec son fils unique, un marine qui servait dans la base américaine Aïn al-Assad en Irak, depuis son bombardement le 8 janvier dernier.

En riposte à l'assassinat, le 3 janvier, du chef de la force al-Qods des gardiens de la révolution le général Qassem Soleimani, l'Iran a tiré 16 missiles contre cette base située dans la province d'Al-Anbar. Causant des pertes importantes.

Alors que l'administration américaine ne cesse d'arguer qu'il n'y a pas eu de pertes humaines, des informations diffusées ultérieurement sur la mort fortuite de soldats américains dans des conditions inconnues sapent cette version.

« Je suis le père d'un fils unique. Durant la frappe iranienne balistique contre Aïn al-Assad, il se trouvait là-bas. C'est mon fils unique et je n'ai aucune nouvelle de sa part là-bas en Irak. Pourquoi personne ne me donne aucune réponse sur ce qui s'est passé réellement », a dit Aline Elinor a révélé lors d'un appel téléphonique avec la chaine de télévision américaine C. SPAN, dans le cadre d'un programme intitulé Washington Journal.

 media2.almanar.com.lb

« Les médias américains disent qu'il n'y a pas eu de pertes humaines dans le bombardement iranien balistique sur Aïn al-Assad, mais cela fait une semaine que mon fils ne répond pas à son téléphone et ne répond pas à mes appels. Je ne sais pas s'il est vivant ou mort », a-t-il ajouté en pleurant.

« Que Dieu maudisse Trump », a-t-il vociféré.

Depuis l'attaque iranienne sans précédent contre la base américaine, les cas de soldats américains morts dans des conditions saugrenues se font nombreux. Comme c'est le cas des deux soldats américains retrouvés sans vie, le lundi 13 janvier, dans la région allemande de la Rhénanie-Palatinat, à l'ouest du pays.

Le mercredi 15 janvier, la CBS news a rapporté la mort d'un soldat des forces américaines tué le mardi 14 janvier lors d'un entrainement de parachute dans l'Arizona aux États-Unis.

Les USA sont soupçonnés de ne pas révéler toute la vérité sur leurs pertes humaines, occasionnées dans les régions de leur déploiement dans le monde. Ils auraient tiré la leçon de la guerre du Vietnam au cours de laquelle la divulgation du nombre des militaires américains tués serait derrière le mouvement hostile à cette guerre qui a joué un rôle décisif pour l'arrêter.

source :  french.almanar.com.lb

 reseauinternational.net

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