Le vice-président sud-africain pour une enquête sur les possibles crimes de guerre de l'OTAN - Le vice-président sud-africain, Kgalema Motlanthe, a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d'ouvrir une enquête sur les responsables de l'OTAN pour possibles crimes contre l'humanité durant les opérations aériennes en Libye.
Il répondait ainsi à une série de questions au Parlement sur la crise politique dans ce pays d'Afrique du Nord.
Selon M. Mothlante, la CPI doit étendre son champ d'investigation pour y inclure le rôle joué par les forces de l'OTAN en portant assistance aux rebelles dans leurs efforts pour renverser le régime du colonel Kadhafi.
'Ils tentent de créer l'impression que les rebelles agissent seuls dans les attaques à Tripoli, mais il existe des liens et une coordination clairs à ce niveau.
'La question est de savoir si ele aura les moyens de mettre à jour cette information et de traduire en justice les responsables, y compris les chefs de l'OTAN sur le terrain', a-t-il souligné.
Les déclarations de M. Mothlante font suite à des critiques virulentes de l'OTAN par le président Jacob Zuma et l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, qui ont affirmé que de nombreuses vies humaines auraient pu être sauvées si l'Union africaine (UA) avait été autorisée à mener à bien son mandat en Libye.
Pour M. Zuma, les puissances occidentales ont sapé les efforts et initiatives de l'UA pour gérer la situation.
M. Zuma avait tenté de trouver une solution à la crise qui dure depuis six mois en effectuant deux visites personnelles à Tripoli qui n'ont rien donné.
M. Mbeki est d'accord que le conflit aurait pu s'arrêter beaucoup plus tôt si le monde occidental avait écouté les dirigeants africains.
Pana 26/08/2011