Mécontents de la façon dont leurs collègues ont été traités par les autorités lors de leur manifestation à Paris, des sapeurs-pompiers de Mayotte refusent d'assurer la sécurité incendie de l'avion présidentiel, attendu sur l'île.
Une partie des sapeurs-pompiers semble ne pas avoir digéré les tirs de «bombes lacrymogènes» et de «lanceurs de balle de défense» essuyés par leurs collègues lors de leur manifestation du 15 octobre à Paris.
Alors que le président de la République doit se rendre sur l'Ile de Mayotte le 22 octobre, le Syndicat National des Sapeurs-Pompiers Professionnels (SNSPP-PATS) local a déclaré dès le 18 octobre que la sécurité incendie de l'avion présidentiel ne serait pas assurée lors de son atterrissage.
Les sapeurs-pompiers de Mayotte font ainsi valoir leur droit de retrait «une heure avant l'atterrissage et jusqu'à quinze minutes après l'arrêt complet des moteurs» de l'aéronef présidentiel. Outre les violences perpétrées à l'encontre de leurs collègues par les forces de l'ordre, le syndicat de pompiers fait valoir que la piste sur laquelle l'avion doit atterrir est trop courte et doit être allongée.
Ironique, le communiqué précise que les forces de l'ordre peuvent s'acquitter de cette besogne à la place des pompiers en «lançant des capsules de lacrymogène sur les oiseaux» présents sur la piste.
Les violences survenues le 15 octobre ont suscité un vif émoi sur les réseaux sociaux, jusque dans les rangs des forces de l'ordre.
«Les collègues sont honteux d'avoir reçu des ordres aussi minables. Tous ensemble derrière la même bannière. Servir», avait notamment tweeté la section CRS du syndicat Unsa-Police.
De son côté, la Préfecture de police de Paris a dénoncé les violences «inacceptables de certains manifestants».
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