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11/11/2019 reseauinternational.net  7 min #164185

Les pompiers et le mouvement des hôpitaux convergent face à la dégradation du service public

Qui est responsable de notre santé?

Un récent article de  Domaine Public, concernant la proposition d'augmenter massivement la franchise, souligne une fois de plus combien la focalisation sur les primes d'assurance maladie éloigne le système d'une réelle réflexion sur le sujet complexe de la diminution des coûts.

Il ne faut tout de même pas confondre la diminution des primes avec la diminution du coût des traitements médicaux! Actuellement trop souvent, ce sont les économistes qui dictent la façon de gérer l'argent des assurés, ce qui ne va modifier en rien le coût global des prestations de la médecine de base.

Dans le cas présent, il s'agit de jongler avec le montant des franchises. Ainsi donc, le directeur de l'Institut pour l'économie de la santé propose une assurance uniquement contre les risques de santé importants, à raison d'une franchise de 10 000 francs (NDE: Francs suisses). Ce qui m'effare, c'est qu'il ne fait aucunement cas du vécu des êtres humains face à la gestion de leurs états de santé et, de plus, ne tient pas compte de l'individualité de chacun-e. Les frais courants reviendraient alors à charges des « non-assurés », ce qui est une « bonne » raison de tergiverser avant d'aller consulter un médecin, menace d'aggravation de leurs cas et, par conséquent de prestations plus coûteuses.

De plus, comme le dit très bien l'article cité : « Faire l'impasse sur les autres acteurs contribuant de manière substantielle à la hausse des coûts: industrie pharmaceutique, réseau hospitalier pléthorique, coordination plus que lacunaire entre les soignants, paiement à l'acte qui stimule la multiplication des interventions.. ». Il est tellement plus facile de faire des calculs assis dans un fauteuil avec des chiffres sous les yeux plutôt que de réunir tous les acteurs du système. Alors, on pointe du doigt quelques éléments, par exemple en mettant la faute sur l'individu qui consulterait trop facilement; ce qui, du reste n'est déjà pas tant le cas puisqu'il y a de toute façon la franchise et la quote-part à payer.

Il est évidemment facile d'attaquer les individus qui ne peuvent pas se défendre contre des entreprises dont les responsables font bloc et ont le temps - et qu'ils sont payés pour cela - de traquer des détails sur lesquels s'appuyer.

A la décharge des économistes, il faut dire qu'ils se retrouvent responsables des finances et que les autres causes de la situation toujours plus désastreuse ne sont pas approfondies par tous les professionnels concernés, du moins pas pour changer réellement cet état de fait.

Un autre élément très bien mentionné dans l'article est celui de « l'évaluation insuffisante de la qualité et de l'efficacité de ces interventions. ».

En fait, pour que les interventions soient efficaces, il faut mettre en place « une prise en charge globale du patient ». Oui, mais par qui et comment?

Tout d'abord, il faut réveiller le médecin qui sommeille en chacun-e. Or que faisons-nous actuellement pour éveiller chaque individu à la perception puis à la compréhension de ce qui surgit dans son corps? Un tel enseignement serait propice, déjà dans les écoles. Or notre système pédagogique développe surtout la réflexion, le savoir et relativement peu la connaissance du corps, de ses organes, de sa physiologie et des signaux avertisseurs d'une dysfonction. La présence à ses perceptions n'est pas non plus étudiée. En revanche, lorsqu'un signal d'alerte devient gênant, le réflexe surgit avec : « il faut faire quelque chose ». Comme il y a peu d'enseignants pour montrer un cheminement approprié et adéquat, les soignants sont très actifs pour supprimer le signal, d'autant plus qu'actuellement on s'appuie passablement sur la notion de « confort » du malade. D'où le développement des maladies chroniques, justement une cause importante de l'augmentation des coûts.

Les médecins sont-ils responsables de prescrire de la sorte? Oui et non! D'une part parce qu'ils ont appris souvent des protocoles très définis. Mais aussi, leur part de sensibilité est plus ou moins développée selon leurs aspirations à percevoir non seulement les symptômes pathologiques mais aussi le malade porteur de ces symptômes. Actuellement, par exemple, on soigne davantage les cancers plutôt que les malades cancéreux chez qui, pourtant, la tumeur s'est développée et dont plusieurs facteurs sont actifs dans la faillite immunitaire.

Il en va de même pour les diagnostics et les thérapies appliquées. Quelle est la responsabilité des écoles de médecine? Elles défendent leurs dogmes, au détriment d'une curiosité pour tout ce qu'elles n'enseignent pas. Quand les médecins constatent des guérisons qui n'ont pas passé par eux, je suis surprise que la plupart ne cherchent même pas à découvrir les modes de procéder avec succès, alors que leurs protocoles ne sont pas efficaces voire inexistants selon les cas. Du reste, ils diront souvent : « il n'y a rien à faire dans votre cas » alors que la vérité est : « Nous n'avons rien à vous proposer ».

Cet état de fait est d'autant plus évident quand il s'agit des maladies fonctionnelles qui ne sont pas encore inscrites dans les organes. Dans ces cas, les thérapies énergétiques peuvent avoir un bon effet. Mais voilà, on ne veut pas les intégrer au système conventionnel, ce qui pourtant permettrait de franches économies dans la mesure où les maladies seraient éliminées dans leurs premiers mouvements. Ce qui correspond à la médecine précoce que les assurances refusent de prendre en compte en prétextant que de telles démarches relèvent de la médecine préventive.

Dans ce cas, la politique entre en jeu quant à sa responsabilité. Lors du  PEK, le conseil fédéral a joué avec le fait que la fin de l'étude avait un léger retard alors que les résultats étaient déjà bien patents mais n'ont pas été étudiés dans toutes leurs envergures. Par la suite, quand Pascal  Couchepin a été interviewé, il a éludé le sujet. Evidemment, dans cette responsabilité, il y a sans doute d'autres acteurs en jeu.

Une fois de plus, il s'agit de prendre en compte différents principes et le côté binaire des coûts versus la franchise ne va rien résoudre dans un moment où il faut fermement faire basculer le système des soins dans un nouveau paradigme. Il s'agit de trouver une cohérence dans un système complexe certes mais qui représente la richesse de l'être humain.

 Marie-France de Meuron

source: mfmeuron.blog.tdg.ch

 reseauinternational.net

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