par Russia Today
Selon Evgueni Prigojine, la simple mention de la SMP Wagner a incité les États-Unis à envisager de reconnaître le nouveau gouvernement du Niger.
Evgeny Prigojine, chef de Wagner, se dit fier des membres de sa société militaire privée, car la simple mention de leur nom peut contraindre Washington à revoir ses positions. La vice-secrétaire d'État américaine par intérim, Victoria Nuland, a récemment exhorté le nouveau gouvernement militaire du Niger à ne pas faire appel à l'aide des contractants russes.
Lors d'un entretien téléphonique avec des journalistes mardi, Prigojine a été invité à commenter la visite personnelle de Nuland au Niger et son conseil au nouveau gouvernement de ne pas conclure d'accords avec Wagner.
«Je suis fier des garçons de Wagner», a répondu Prigojine. «Rien que de penser à eux, ISIS et Al-Qaïda deviennent de petits garçons obéissants et soyeux. Et les États-Unis ont reconnu un gouvernement qu'ils ne reconnaissaient pas hier, juste pour éviter de rencontrer Wagner dans le pays».
«Cela nous met en joie, Mme Nuland», a-t-il plaisanté.
L'un des membres du nouveau gouvernement militaire du Niger, le général Salifou Moody, aurait demandé l'aide de Wagner pour sauvegarder son pouvoir. Les putschistes sont actuellement confrontés à une échéance proche, à savoir le retour au pouvoir du président évincé Mohamed Bazoum ou une éventuelle intervention militaire des États voisins.
Lundi, Mme Nuland, qui a joué un rôle dans les événements qui ont conduit au coup d'État soutenu par l'Occident en Ukraine en 2014, a révélé qu'elle avait personnellement rencontré l'actuel chef de la défense du Niger, Moussa Barmou, et trois autres commandants de haut rang pour les exhorter à rétablir l'ordre constitutionnel dans le pays.
La responsable américaine affirme également avoir mis en garde Barmou contre l'aide de la SMP russe, suggérant que le groupe de Prigojine est une «menace pour les pays où il est présent».
Toutefois, les nouveaux dirigeants du Niger se sont apparemment abstenus de prendre des engagements fermes sur cette question.
Moscou, quant à elle, s'oppose à toute ingérence étrangère dans la situation au Niger, arguant qu'elle ne changerait probablement pas la situation pour le mieux. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a exprimé l'espoir que ce pays turbulent revienne bientôt à la «normalité constitutionnelle».
source : Russia Today
traduction Réseau International