07/09/2020 82 articles francais.rt.com  7 min #178943

170 ans de prison : les Etats-Unis annoncent 17 nouvelles inculpations contre Julian Assange

Reprise du procès de Julian Assange : l'avenir du journalisme d'investigation en question

Le procès au long cours de Julian Assange reprend ce 7 septembre. Le journaliste, fondateur de Wikileaks, risque 175 ans de prison si la justice britannique valide son extradition vers les Etats-Unis. RT France revient sur le contenu des accusations.

C'est la deuxième - et dernière ? - partie d'un procès spectaculaire, tout en démesure, qui s'ouvre ce 7 septembre à Londres pour Julian Assange à l'issue de dix longues années de  persécutions politiques et judiciaires.

Au-delà de la liberté du fondateur de Wikileaks, c'est en filigrane celle de tous les journalistes d'investigation qui risque de se jouer à la Old Bailey Court (centre de Londres) durant trois semaines. En effet, pour nombre de ses soutiens, si Julian Assange est extradé, cela créera un précédent, voire une jurisprudence, qui permettra à Washington de juger sur son sol, et selon ses propres lois, n'importe quel journaliste au monde.

La justice britannique va donc devoir déterminer si elle remet Assange aux Etats-Unis, où il est poursuivi pour espionnage et risque 175 ans de prison, ou si elle lui rend sa liberté au nom de celle de la presse et plus particulièrement du journalisme d'investigation. «Accuser Assange d'espionnage pour ce travail-là, c'est faire peser pour l'avenir, sur les médias, sur le journalisme, une menace terrible», estime  Reporters sans frontières (RSF). L'ONG a d'ailleurs prévu de déposer  une pétition auprès des autorités britanniques ce 7 septembre au matin. De très nombreuses autres  organisations internationales dénoncent la persécution du journaliste, érigé en héros du droit des peuples à être informés.

Une liste d'accusations à rallonge

Pour rappel,  après les révélations massives publiées dans la presse internationale grâce à Wikileaks en 2010, Julian Assange a été poursuivi durant sept années par la justice suédoise, appuyée activement par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, pour une affaire de viol présumé. En mai 2017, la Suède a abandonné toute charge contre le journaliste par manque de preuves.

Entre-temps, Julian Assange s'est réfugié huit ans durant à l'ambassade d'Equateur à Londres, d'où il savait ne pouvoir sortir sans être arrêté par la justice britannique, les Etats-Unis ayant déposé, en secret, une demande formelle d'extradition à son encontre.

Quand en avril 2019, Lenin Moreno, le successeur de Rafael Correa à la tête de l'Equateur, a retiré l'asile à Assange, sans surprise,  la police britannique est venu cueillir le journaliste à l'intérieur de la représentation diplomatique. Il a été immédiatement condamné à 50 semaines de prison - la peine maximale, rarement appliquée pour ce genre de délit - pour n'avoir pas respecté les conditions de sa liberté provisoire en... 2012 dans le cadre de l'enquête suédoise. Il est aujourd'hui toujours détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, sans aucun accès à son dossier, et ne purge à proprement parler aucune peine de prison. Toutes ses demandes de libération conditionnelles ont été rejetées.

Lors de son arrestation à l'ambassade équatorienne, l'accusation étasunienne contre Assange se limitait à une «conspiration en vue de commettre une intrusion informatique», crime puni de cinq ans de prison, mais que l'intéressé récusait déjà. Très rapidement, en mai 2019, les Etats-Unis ont publié  une nouvelle version de l'acte d'accusation comprenant cette fois 17 charges supplémentaires, dont des violations de l'Espionage Act - une loi fédérale adoptée en 1917 - pour lesquelles Julian Assange risque cette fois 170 années de prison, en plus des cinq initiales.

Dans ce nouvel acte, les procureurs américains reprochent désormais à Wikileaks d'avoir mis des vies en danger, en publiant des câbles diplomatiques fournis par  la lanceuse d'alerte Chelsea Manning sans cacher les noms de certains informateurs de l'armée américaine en Irak. Selon l'accusation, ces publications aurait fait peser «un risque grave et imminent» sur la vie de plusieurs personnes, ce que Wikileaks récuse fermement, en arguant avoir toujours expurgé chaque document reçu à la suite d'une analyse ligne par ligne. Lors de ces trois semaines d'audience, les débats devraient porter en substance sur cette question.

Par ailleurs, les Etats-Unis vont tenter de décrédibiliser la déontologie journalistique de Wikileaks en l'accusant d'avoir «sollicité explicitement» des sources pour leur demander de lui transmettre des documents classifiés. Le gros de l'argumentaire de l'accusation porte sur la mise en ligne en 2009, sur le site de Wikileaks, d'une page intitulée  «The Most Wanted Leaks of 2009», une plateforme collaborative, à l'image du fonctionnement de Wikipedia, sur laquelle les internautes pouvaient suggérer des idées de documents secrets dont ils voulaient voir la publication. A titre d'exemple, pour la France, un internaute exprimait sur cette page son envie d'avoir la liste des personnes ayant un bureau à l'Elysée et leur fonction, «pour dénoncer les lobbyistes résidents», précisait-il.

Assange de nouveau en état d'arrestation sans jamais avoir été libéré

Le 13 août dernier, les Américains ont transmis  le troisième acte d'accusation à la justice britannique. Celui-ci n'ajoute pas de nouvelles charges, mais développe les précédentes par le menu.

Il n'en demeure pas moins que qui dit nouvel acte, dit nouvelle procédure. Lors de cette reprise du procès, l'audience devrait donc débuter, de manière pour le moins cocasse, par une nouvelle arrestation de Julian Assange, sans qu'il n'ait jamais été libéré. Les avocats d'Assange contestent catégoriquement ce subterfuge, qui vise selon eux à déstabiliser leur défense déjà grandement altérée par l'impossibilité pour eux de rencontrer leur client depuis six mois, sous couvert de restrictions liées au coronavirus.

Les nouveaux éléments d'accusation ajoutés à l'acte initial ont été présentés fin juin, mais n'ont été versés au dossier d'extradition que la veille de la dernière audience administrative qui se tenait, par visioconférence, le 14 août. Selon  Stella Moris, la compagne de Julian Assange, l'accusé n'a pas encore eu connaissance de ces éléments et va les découvrir au cours de ce procès.

Après des années de réclusion,  un espionnage intensif de sa plus stricte intimité, isolé en prison, sans contact avec ses avocats et avec des contacts très restreints avec sa famille, Julian Assange n'est, selon de très nombreux observateurs, pas en état physique et moral de se défendre de manière adéquate. Ses nombreux avocats, qui travaillent pour la plupart gratuitement, selon sa compagne, vont tout faire pour que la justice britannique reconnaisse que le cas Assange relève de la persécution d'un journaliste éditeur, tandis que l'accusation étatsunienne tentera de nier sa qualité de journaliste, en le présentant comme un hackeur, un espion, qui ne pourrait donc pas bénéficier de la protection du Premier amendement de la Constitution américaine sur la liberté d'expression.

Pour les juges britanniques, comme pour les juges étasuniens, une question embarrassante demeure en suspens : condamner Assange pour les publications de Wikileaks n'implique-t-il pas, par voie de conséquence, de condamner tous les journaux qui, dès 2010, ont analysé et publié ces mêmes documents, à savoir le New York Times, Der Spiegel, El Pais, Le Monde, le Guardian, Mediapart, etc. et de signer ainsi l'arrêt de mort du journalisme d'investigation ?

Meriem Laribi

 Lire aussi Procès en vue de l'extradition de Julian Assange

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J'ai récemment rédigé des plaintes pour des fautes professionnelles commises par les quatre personnes suivantes dans le cadre de leur traitement de Julian Assange.

Paul Close - Le procureur du CPS [Crown Prosecution Service] qui a secrètement conspiré avec le procureur suédois, Marianne Ny, pour maintenir l'affaire de Julian dans les limbes pendant de nombreuses années.

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03/11/2020 les-crises.fr  13 min #181169

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Procès Assange : « J'ai rarement vu une telle corruption de la procédure » - par John Pilger

Source : Consortium News, John Pilger
Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Le journaliste et cinéaste John Pilger a assisté au procès d'extradition de Julian Assange depuis la galerie publique du Old Bailey de Londres. Il s'est entretenu avec Timothy Erik Ström du magazine australien Arena.

Pilger et Assange, Londres 2011. (7 oct. 2011 - Photo : Oli Scarff/Getty Images Europe)

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'Procès du siècle' de Julian Assange : 10 raisons pour lesquelles il menace notre liberté d'expression

29 Oct 2020

Article de : dev2

Fidel Narvaez, le diplomate équatorien qui avait accordé l'asile politique à Julian Assange rend compte du procès d'extradition du journaliste de WikiLeaks, et explique pourquoi il s'agit de « l'affaire la plus importante contre la liberté d'expression de toute une génération ».

Ál'issue des audiences qui visent à extrader le journaliste Julian Assange vers les États-Unis, le 1er octobre, son équipe d'avocats aurait dû se sentir triomphante.

24/10/2020 wsws.org  8 min #180772

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Oscar Grenfell
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Hier a marqué une décennie depuis que WikiLeaks a publié les registres de guerre de l'Irak, la mise à nu la plus complète de la criminalité impérialiste et du banditisme néocolonial depuis les Pentagon Papers (papiers du Pentagone) des années 1970 qui ont révélé l'ampleur des activités militaires américaines au Vietnam, et peut-être même de tous les temps.

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23/10/2020 les-crises.fr  17 min #180750

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La campagne illégale et sans précédent visant à éliminer Julian Assange

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Assange ne bénéficierait jamais d'un procès équitable aux États-Unis, mais il n'en bénéficie pas non plus en Grande-Bretagne.

Au cours des 17 jours de l'audience d'extradition de Julian Assange à Londres, les procureurs ont réussi à prouver à la fois les crimes et la conspiration. Le coupable, cependant, n'était pas Assange.

22/10/2020 entelekheia.fr  39 min #180723

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'Procès du siècle' de Julian Assange : 10 raisons pour lesquelles il menace notre liberté d'expression

🇬🇧

Par Fidel Narvaez, traduit en anglais par Ben Norton
Paru sur The Grayzone Project sous le titre Julian Assange faces the 'trial of the century': 10 reasons why it threatens freedom of speech

Fidel Narvaez, le diplomate équatorien qui avait accordé l'asile politique à Julian Assange rend compte du procès d'extradition du journaliste de WikiLeaks, et explique pourquoi il s'agit de « l'affaire la plus importante contre la liberté d'expression de toute une génération ».

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Les journalistes sont tous des Julian Assange - par Robert Parry

Source : Consortium News, Robert Parry
Traduit par les lecteurs du site les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Le journaliste d'investigation Robert Parry avait bien compris les enjeux de l'affaire Assange dès 2010, alors que l'administration Obama envisageait encore activement de l'inculper.

Voici son article du 16 décembre 2010 :

Les journalistes sont tous des Julian Assange

16/10/2020 legrandsoir.info  19 min #180484

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« C'est un incroyable échec du journalisme. » (Exberliner)

Stefania MAURIZI

La journaliste italienne Stefania Maurizi a travaillé pour certaines des plus grandes publications du pays, dont la Repubblica, l'Espresso et, maintenant, Il Fatto Quotidiano. En 2009, elle a commencé à travailler avec Julian Assange et WikiLeaks sur des dossiers secrets concernant la guerre en Afghanistan, les câbles de la diplomatie américaine et les détenus de Guantanamo.

13/10/2020 les-crises.fr  10 min #180330

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Procès Assange : Le piège s'est refermé - par Craig Murray

Source : Consortium News, Craig Murray
Traduit par les lecteurs du site les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

L'ancien diplomate britannique Craig Murray était dans la Tribune du public à Old Bailey pour l'audition de Julian Assange

En ce douzième jour d'audience, le piège s'est refermé, car la juge Vanessa Baraitser a insisté sur le fait que les témoignages doivent se terminer la semaine prochaine, et qu'aucun temps ne sera accordé pour la préparation des plaidoiries finales, qui doivent être entendues le lundi suivant.

13/10/2020 wsws.org  9 min #180316

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Après l'audition d'Assange - la lutte contre l'impérialisme

Thomas Scripps
13 octobre 2020

Les quatre semaines de l'audience d'extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, ont marqué un tournant dans l'effondrement de la démocratie et la descente de l'impérialisme mondial dans une abjecte criminalité. Trois décennies après la dissolution de l'Union soviétique et l'explosion incontrôlée du militarisme américain, et deux décennies après la déclaration de la «guerre contre le terrorisme» il n'y a plus un seul principe juridique, un seul droit démocratique ou droit humain fondamental qui soit encore debout.

12/10/2020 tlaxcala-int.org #180295

Reprise du procès de Julian Assange : l'avenir du journalisme d'investigation en question

John Pilger : le crimes de Julian Assange ? Dire la vérité et forcer les criminels de guerre à se regarder dans le miroir !

Afshin Rattansi افشین رتنسی

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10/10/2020 legrandsoir.info  16 min #180223

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La campagne sans précédent et illégale pour éliminer Julian Assange (The Intercept)

Charles GLASS

Assange ne bénéficierait jamais d'un procès équitable aux États-Unis, mais il n'en bénéficie pas non plus en Grande-Bretagne.

Pendant les 17 jours de l'audience d'extradition de Julian Assange à Londres, les procureurs ont réussi à prouver à la fois les crimes et la conspiration. Le coupable, cependant, n'était pas Assange. Au lieu de cela, les contrevenants et les conspirateurs se sont avérés être les gouvernements britannique et américain.

09/10/2020 lesakerfrancophone.fr  7 min #180168

Reprise du procès de Julian Assange : l'avenir du journalisme d'investigation en question

L'assassinat du 1er amendement

Le 24 septembre 2020 - Source Paul Craig Roberts

Le procès en extradition, que le gouvernement étasunien fait à Assange par l'intermédiaire d'une Cour britannique subornée par la C.I.A., redéfinit les journalistes qui tiennent un gouvernement pour responsable, comme des espions. En d'autres termes, les journalistes qui révèlent les activités criminelles d'un gouvernement sont coupables d'espionnage.

07/10/2020 strategic-culture.org  6 min 🇬🇧 #180099

Reprise du procès de Julian Assange : l'avenir du journalisme d'investigation en question

The Assange Extradition Case Is an Unprecedented Attack on Press Freedom, So Why's the Media Largely Ignoring It?

Patrick COCKBURN

The silence of journalists in Britain and the US over the extradition proceedings against WikiLeaks founder Julian Assange is making them complicit in the criminalisation of newsgathering by the American government.

In an Old Bailey courtroom in London over the past four weeks, lawyers for the US government have sought the extradition of Assange to the US to face 17 charges under the Espionage Act of 1917 and one charge of computer misuse.

06/10/2020 legrandsoir.info  8 min #180072

Reprise du procès de Julian Assange : l'avenir du journalisme d'investigation en question

Le cas d'extradition d'Assange est une attaque sans précédent contre la liberté de la presse - alors pourquoi les médias n'en parlent pratiquement pas ? (The Independent)

Patrick COCKBURN

Assange et WikiLeaks ont fait tout ce que les journalistes devraient faire en révélant des informations importantes sur les méfaits du gouvernement américain et en les communiquant au public.

Le silence des journalistes en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis sur la procédure d'extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, les rend complices de la criminalisation par le gouvernement américain des activités de collecte d'informations.

05/10/2020 legrandsoir.info  3 min #180001

Reprise du procès de Julian Assange : l'avenir du journalisme d'investigation en question

C'est ainsi que commence un État policier

Craig MURRAY

Samedi, une petite veillée pour Julian Assange de 18 personnes, respectant la distanciation sociale, à Piccadilly Circus [Londres] a été interrompue par deux fois plus de policiers et un homme âgé fut arrêté et mis en garde à vue [Il a écopé d'une amende de 200£ - NdT]. Le petit groupe d'activistes organise la veillée chaque semaine. Je venais d'arriver pour les remercier et j'ai été étonné de voir huit fourgons de police et cette action policière tout à fait inutile.

04/10/2020 europalestine.com  10 min #179988

Reprise du procès de Julian Assange : l'avenir du journalisme d'investigation en question

Quelle mobilisation des journalistes pour Julian Assange ?

4 octobre 2020

Depuis des semaines et des semaines que dure le procès de Julian Assanage à Londres (en février, puis depuis le 7 septembre dernier), on n'a guère vu de mobilisation de la part de ceux qui ont le plus profité des documents qu'il a mis à leur disposition. Et c'est vraiment honteux !

Voilà un lanceur d'alertes qui a fait, au risque de sa vie, un travail monumental en rendant publics des dizaines de milliers de preuves, tenues secrètes, des crimes commis par les USA notamment en Irak, en Afghanistan, et contre notre sécurité à tous.

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